dimanche 21 août 2011

A Lerné, le 25 Aout 2011





Voilà Annie (on cherche qui tu es), des nouvelles mensuelles. Nous sommes sur la toute fin du voyage. Cet article semble être le dernier "on the road". Depuis le dernier, nous avons fait de la route et de grosses étapes.En gros et en exagéré, d'une centrale nucléaire à une autre en passant par les céréalières industriels et les réservoirs de cultures intensives et d'ogm en tout genre.



De Lussac les Châteaux à Chinon en passant par l'ouest et le nord de la Vienne. Notre poison quotidien devant nos yeux et des agriculteurs satisfaits de leur naïveté et de leur grande "utilité" et se justifiant de leur dépendance financière.
"On n'a pas le choix que de faire de la merde, la mafia de l'agriculture nous tient par les couilles". Je me permet aussi de penser à voix haute que le jour où les agriculteurs se feront leur salaire avec leur production plutôt qu'avec les subventions, ils travailleront de nouveau avec la terre en la respectant. Tout ça n'est pas nouveau. Du coup, certaines régions de France ne valent pas vraiment le détour. Qui a dit que la France était belle. La politique agricole a fait de cette phrase un petit mensonge. Plus de bocages, de bois et de forêts, juste des minis refuges ridicules fièrement affichés, ou bien des initiatives blâmés par les jaloux. ("mon patron est super, son seul défaut est d'être écolo")



C'est un peu la raison de notre remontée rapide sur cette période. Peut être allons nous trouver la Mayenne resplendissante après tout ça, qui sait ? Ici, dans la Touraine, le soit disant jardin de la France, ça va mieux, nous espérons nous rerégaler les yeux sur les 150 derniers kilomètres en suivant un peu la Loire en autre.

Nous avons tout de même croisé de bonnes lieux et bons gens :

Dominique et Tatiana, du côté de Confolens. Berger et germière. Petite leçon d'agronomie et de biodynamie. Pensée à Jean Luc et sa bonne bière, ancien roulottier et ânier, rencontré là bas de même que les retrouvailles avec Gaba (troglo) et Francis.




Marc et Mireille, que nous avions croisé trop brièvement à l'aller. Intéressant pour nous, ils se lancent dans une aventure néorurale pluridisciplinaire dans un joli hameau et pour Tila, étant donné qu'ils ont aussi des mioches dans les mêmes ages. Malheureusement les mioches étaient en vacances et l'osmose entre adultes, pas mal mais pas tant ... Pensées pour Michelle, sa danse naturelle et son chlorure de magnésium.



Mais ce détour et petite déception de devoir revenir sur nos pas n'était pas pour rien. Cela nous a permis de rencontrer Nina et JP. Futurs baronniens et roulottiers aux superbes mules. Humains en recherche d'indépendance et d'autonomie et qui y mettent le paquet. Super lieux vraiment chaleureux. Fournées communautaires, ilots de vie au milieu de la pauvre Vienne, plaque tournante du bon sens, karaoké. Pensées à Stanie, aux boulangers et ambitieux, à Manu, ancien formateur en traction animale ...






La Minoterie. Repassage surprise obligatoire chez Jean Mi et Véro, Véra et Jeanne. (cf article A St Martial sur Isop, Chey Peyrut, le 09 Septembre 2010, dans le bas de l'article il y a une entrevue et un lien vers le centre de cri, le Poste). Toutes nos amitiés et émotions pour cette bonne famille. On s'organise la création d'un programme EPRA s'il te plaît Jean Mi.



Grâce à Elisabeth, rencontré sur un coin de fossé, nous avons halté à Lerné, aux pieds de la ruine du château de Cessigny, non loin de Chinon. Rencontre avec une colocation très spéciale dans une maison de famille, chez Jo et Flo. Gros lieu en ébullition et de passage. Grosses tablées et gros chantiers. Aménagement d'un bus par Matthieu et Marion, construction d'une roulotte (trop lourde aussi) par Julie et Glu. Nous devions nous rencontrer, on nous avait filer leur contact, on s'en est aperçu après quelques jours. Pensées à la bonne vingtaine de rencontre ici.



Elisabeth (future roulottière) et vue de la roulotte























Cette pause tant espérée à Lerné dans la Touraine (fief de Rabelais) se prolonge un peu, encore à cause de la santé de La Blonde.



Elle collectionne les merdes. On l'a retrouvée essoufflée, ne mangeant plus ni buvant, avec une chiasse impressionnante. La chaleur, l'accès à l'eau difficile, peut être les vers et aussi peut être les suites d'une séance d'énergétique ont provoqué des coliques. Elle aurait bien failli y rester, c'était un peu la panique. Un bon gros véto de Saumur (prestige oblige), comme on ne les aime pas (il suffit d'imaginer un roi du pétrole sur 4x4), lui a administré par la trachée 3l d'eau légèrement salée pour détoxiquer et surtout réhydrater. Elle se remet tranquillement, va bien mieux, on reprendra normalement le reste de route dès son retour à son état normal. Heureusement que nos hôtes sont formidables encore une fois.




IIICCCIII, télécharge la dernière Qu'est ce que t'incinères spéciale rADIO rOULOTTE. (55 min)
Pot pourri, ce à quoi vous avez échappé heureusement ou malheureusement.
1 an déjà "on the road". Au rythme du temps qui passe, au son des clochers, pas à pas, notre chevauchée écoute ce grouillement quotidien de vie et d'idées, de musique et de pensées. Voici pour vous quelques instants sonores, d'une année par tous les temps, prenons notre temps, et même chassant les taons près des étangs.
Sons entièrement authentiques sauf :
Frank Zappa - Baby Snakes
Pink Floyd - Time


Minuit : Voilà, le carosse se transforme en citrouille, la roulotte se transforme en pomme ou camembert, fin d'un rêve éveillé, place au rêve profond pour nous réveiller de bon pied, nous l'espérons à notre arrivée en Mayenne. Après cette aventure d'un an déjà, beaucoup de choses semblent évidentes pour notre chevauchée, aujourd'hui bien plus qu'hier. Mais une conclusion de ce périple pour clore ce dernier radio roulotte de la saison serait bien tiré par les chevaux et bien trop ambitieux et avancé pour nous. Nous en resterons donc là pour cette folle épopée et tenons quand même pour finir, à vous remercier, vous, 10 fidèles autres radiauditeurs, pour votre écoute impassible tout au long de notre périple. Et oui, pas toujours facile pour nous de faire passer juste par vos oreilles notre ressenti, et nos 5 sens pour le coup toujours en éveil et surtout l'authenticité des gens croisés en route. Nous espérons y avoir réussi un peu quand même et avoir partagé avec vous un peu de notre voyage. En tout cas, nous y avons pris goût, et vous promettons une belle rentrée "qu'est ce que t'incinères" avec une petite chronique "radio roulotte" made in la Mayenne...



...et qui sait peut être en préparation un "on the road again" ! En tout cas, y'a moyen de se faire de bons convois.