A Sauliac sur Célé, le 22 Décembre 2010

Pour notre plus grand confort et plaisir et celui de nos hôtes, nous passerons non pas 1 mois mais 4 dans cette maisonnette merveilleuse.

Cela nous laisse le temps de bien préparer notre remise en route prévue pour le 1er Mars. Nous recherchons des haltes pour organiser notre périple printanier, estival et préautomnal 2011, sur le retour ou pas. Des haltes formatrices, des chantiers, du partage humain, pas des clichés, de l'entraide sans profit, sans « whoofff ! », de la paysannerie à la Giono, de la résistance hors cadre du désastre démocratique, de la simplicité volontaire sans l'aide du Sarkophage, de l'indépendance, de la sauvette, pas de bobologie, remplir nos bagages sans alourdir la roulotte et permettre le développement de projets de vie nécessiteux et non vérolés et ou tiraillés par le système.

Des nouvelles du quotidien si vous le voulez bien :

Les juments lèchent les pierres et s'y cognent les sabots, avec une petite angoisse que la corne fende et pète comme du verre. C'est les grandes vacances pour elles, « bouffe chie dort », une bonne réserve de foin s'écoule tranquillement, rationné, pour entretenir leur transit, leur sieste et leur ligne rondelette.

Tout roule et est bien écrit. Ce lieu est parfait, beau, ce loyer arrange tout le monde, l'énorme incendie qui est passé ici il y a 15 ans nous offre une multitude d'arbres morts sur pied pour le chauffage, JL et ML nous prête leur 4L pour nous approvisionner et garder un léger contact avec la civilisation, nous avons l'espace, le calme et le matos pour cuisiner, créer, bricoler, bouquiner. Tout va bien.

A notre grand regret, nous avons renoncé à visiter les départements nous attirant le plus grâce à leur relief, à cause de leur relief. Si solutions il y a, cet article est un appel aux spécialistes raisonnables du relief du sud de la France. Comment traverser l'Aveyron, les Cévennes, la Lozère, l'Ardèche, la Drôme sans dépasser les 8% de dénivelé plus de 2 km ? Impossible certainement.

(Jean Loup, nous réussirons bien, au final, à passer te voir) ….

Ici, « Qu'est ce que t'incinères ? » 4ème épisode. L'équipe n'est pas très satisfaite et s'en excuse. Ce mois ci, Radio Roulotte a voulu se la jouer intervieweur … et du coup, du genou, a fait de la « Radio Moyenne ». Il y avait pourtant du beau monde. CONTACTS RADIO ROULOTTE 4 :

Spiruline d'Olt (algue alimentaire aux pouvoirs nutritionnels exceptionnels) :

Adrien Galaret

Nougayrac

46330 St Martin Labouval

0620482424 / 0565317893

Sans Terres et sans Reproches :

Film d'Eric Boutarin et Stéphanie Muzard Le Moing

www.sansterresetsansreproches.fr

prochain film : www.ducoqalame.fr

Betty Tchomanga et Romain Mercier :

Création chorégraphique et musicale délirante et improvisée.

Pas de lien internet, c'est pas nouveau, création et business ne sont que de l'ordre des « sans talents ». Enfin bon, c'est pas le temps que ça prend, tout de même, de créer un « monespace ».

0609132414 / 0608422628

Pensées pour Pirate glot-grotteur et à nos visiteurs retournés dans la Mayenne profondément improfonde.

A Sauliac sur Célé, le 22 Novembre 2010

Ici, sur le mot « ici » téléchargez ou écoutez la 3ème de « Radio Roulotte » et surtout de « Qu'est ce que t'incinères ? », cette émission artisanale fabriquée avec Amour, et quelque peu tirée par les chevaux. Avis aux intéressés intéressants, l'équipe est prête à laisser un peu de place à quiconque souhaiterait y mettre son grain de sel ne serait-ce qu'une fois de temps en temps. Quiconque et plus particulièrement, j'ai en tête une femme au nom d'une pâtisserie ou un homme au nom prestigieux d'un fromage plutôt pas terrible, de Normandie, il me semble. De notre côté, nous essaierons aussi de proposer cette émission à une antenne locale, qui, elle, n'a pas 1 auditeur mais 2, en moyenne, mais pour ça, il faudra d'abord demander l'autorisation à L'Autre pour des raisons d'exclusivité. En passant, un bon « Vive le Jazz !! » s'impose.

Le scoop de cet article, c'est que Cajarc est une petite ville, oui, mais du Lot et non de l'Aveyron, et que « Moulineau, articles de pêche » existe bien. Ça, c'était important de le mettre en lumière.

Aussi, pour cet article, pas de clin d'œil à JeanLouis et MarieLine (on vous aime), nous sommes conscients que ce qui intéresse le plus les visiteurs du blog « HalteTerreNative », ce sont les photos, n'est ce pas, donc en voici quelques unes d'un équipage un peu à l'arrêt.

Et pour vos prochaines vacances estivales (ça laisse le temps), nous vous recommandons « Les Cadichons », voisins asociaux et géniaux d'un mois, qui nous permettent de rencontrer un réseau alternatif (mot difficile à remplacer), qui enrichira et colle à « HalteTerreNative » et qui alimentera certainement notre base de ressources pour nos futures interventions et restitutions.

A Sauliac sur Célé, le 12 Novembre 2010

Aujourd'hui, ce sera un article rapide. Je suis assis dans une grange à attendre le chargement de la prochaine Radio Roulotte.
Les nouvelles sont bolles. Nous avons trouvé une petite maison pour nous poser un mois sur les causses entre la vallée du Lot et celle du Célé, contre un petit loyer. L'endroit est magnifique même si le temps est pourri.
C'est parfait, ça nous laisse le temps de réfléchir à la suite du périple et aux projets envisagés. Cela nous permet aussi de mettre en pratique certaines banalités et nécessités quotidiennes apprises sur la route. Il nous faut nous débrouiller par nous même, étant sans véhicule motorisé et assez éloignés de toute forme de ravitaillement. On cuisine et on cuisine, le pain maison a forcément bon goût, de même que tout ce qui provient des cueillettes, grâce à notre spécialiste "Delphine", champignons, confitures. C'est aussi l'occasion de petit débarder pour alimenter le poèle, de rechercher celui de la roulotte et de fabriquer des bouibouis, de dessiner, de faire l'école à Tila assidument, de tester la lessive de cendre, l'excellente boisson au kéfir, des nouvelles coiffures, que des choses simples et molles.
Nous n'abandonnons pas l'idée d'aller en Aveyron, mais un peu plus tardivement et songeons à notre futur itinéraire (Lozère, Ardèche, Drome, Gard, Hérault ?)
Il nous faudrait aussi se concentrer sur les prochains projets de l'asso "1parfaitfaitpar", qui aurait dû tenir son AG en Septembre, mais il est compliqué d'inviter les mayennais dans le Lot. A bon entendeur, si un tour bus peut s'organiser, nous avons la place d'accueillir.
Enfin bon, la saison rend mou et le "Faon vent roux" (dixit Magnet) mais qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi.
A plus !!

*

A Cabrerets, dans le bas du bourg, le 29 Octobre 2010

Les pitiés du bas du bourg (en automne) en direct du blog d'HalteTerreNative après avoir été « les gens les plus heureux » (en été). Voilà ce à quoi peut inspirer notre vie. Nous nous sentons bien dans le Lot malgré le :

« Ça va, vous n'avez pas trop froid dans votre rouLOTte ? »

« Un peu parfois, mais ça va, il suffit de mettre plus de couches. Et vous, vous n'avez pas trop chaud dans votre maison ? »

« Non, ça va, mais de toute façon, nous partons au soleil jusqu'à Pâques. »

C'est une autre façon de voir les choses. C'est mérité, ce sont les privilèges que peut offrir notre beau pays, un peu comme la reconnaissance pour Nicole Bru-Magniez (cf Charlie Hebdo 20 10). Non, pas de jalousie, aucune, et pas de politique non plus.

Attention au patrimoine : Ces résidences secondaires, bien souvent dans un style très Lotois apparent, c'est à dire, qui n'ont que l'aspect, se fondent à merveille dans le parc naturel des Causses du Querçy et ont une vue imprenable sur les sites naturelles de même qu'en admirant ces sites, on aperçoit dans le haut des vallées, non pas une merde en parpaing ou béton dissimulé, mais plusieurs, qui, si possible ne serviront que 3 mois dans l'année. Centraliser, c'est la politique des PLU, on l'aura bien compris. Cependant, re-pensée de soutien à nos amis, Jean Louis et Marie Line, qui ont toutes les clés en main pour fabriquer leur maison lotoise en paille écologique sauf l'autorisation.

La France est belle, elle cultive l'injustice, de belles germes de résistance. Le jour où la haute devra se rendre à 65 ans dans ses résidences des beaux jours, à cheval, ils seront « les roms les plus malheureux ».

Ces articles commencent de plus en plus par des coups de tronches qu'il faudra cesser. C'est logiquement un carnet de voyage et une vitrine de savoir faire et d'alternatives.

Nous n'avançons guère. Depuis l'article de Lunegarde, nous avons parcouru 30 km. C'est normal, puisque pour trouver un lieu où nous poser pour les moches et froids jours, il faut en parler, et le bouche à oreille ne fonctionnera que si on l'entretient. Des propositions diverses commencent à venir, entre le moulin à vent, la ruine habitable et certaines pensées vont pour la fameuse résidence secondaire ou la location pure et dure. A voir, ça va venir vite.

Nous avons traversé une partie du causse central, et nous sommes redescendus par la vallée de la Sagne qui rejoint celle du Célé et qui rejoint à son tour celle du Lot. (compliqué, cf la carte à côté, pas loin de St Cirq Lapopie)

Le plateau du causse central est sauvage au possible. Sacrés bons paysages et vues imprenables. Nous avons croisé 10 bagnoles en 30 bornes. La faune y est abondante.

Dans ce paysage aride (aux agro-indus), entretenu par les moutons, aux multiples forêts de chênes vieux mais pas gros, orné de murets de pierres sèches et où l'eau coule dans la roche loin dessous (grottes), nous avons atteint notre point culminant (460 m).

Faune abondante pour en venir à Jean Luc, qui laisse la radio allumée toute la nuit pour faire fuir les animaux indésirables. En Maraich' bio pour l'un et vannerie pour l'autre, la situation de Jean Luc et Cathy est vraiment envieuse. Elle amène à des discussions par rapport à notre nouveau point de vue permaculturien. Nous devenons presque extrémistes depuis cette découverte. Pour moi, la radio allumée faisant fuir les animaux, crée forcément un désordre au niveau de la biodiversité et les serres me font tout bizarre quant aux produits qui poussent et à quelle saison.

Mais, je me trompe dans mon extrémisme, c'est certain. Jean Luc fait les choses à une petite échelle locale, il fournit une AMAP, environ 45 paniers par semaine, il fait bio, bien et de qualité. Son élevage de poules et poulets entre dans le cycle de son maraichage, les fientes de poules sont la nourriture de ses légumes. Il ne se prend pas le chou, 45 paniers, c'est déjà bien assez et les woofers sont là pour partager ce lieu et le décharger d'un peu de taf, il prend de l'âge, le pépère. Première fois que je voyais clémentiniers, orangers et anecdotiquement un goyavier et mangeait de si bonnes fraises en Octobre.

Ce couple nous plait aussi dans leur art de vivre ; fabrication de la baraque à partir d'arbres de leur forêt, fabrication du pain arabe, pratique de l'occitan et pratique de zic et danse trad (cf prochain radio roulotte). Cathy bosse sa vannerie dans une serre, où Jean Luc a aménagé un atelier douillet. D'ailleurs, Mimi a trouvé là une technique l'intéressant franchement. Ça sent le stage hivernal.

En rejoignant la vallée de la Sagne, le paysage ressemble un peu à certains vus en Dordogne. Noyers, châtaigniers, le vert revient, mais ça reste le Lot et ses causses non loin. La vallée court entre les falaises, de même que les beaux villages. L'exemple type en est Rocamadour et aujourd'hui, Cabrerets et son château du diable foutu au milieu de la falaise on ne sait comment. Pas loin d'ici, le plus beau village du monde (d'après André Breton) St Cirq Lapopie. Pour habiter dans ce genre de lieu, il te faut un peu beaucoup d'argent, c'est le concours du plus beau point de vue. Que c'est beau, mais le tourisme va se charger de rendre tout ça moche.

Voilà, ça caille la nuit, le soleil réchauffe la couenne le jour et la lumière et les couleurs inspirent, les ballades à pied vont commencer pour les cueillettes automnales, châtaignes, champignons, cyronhodon, nèfles, nous avons trouvé la spécialiste de la ballade cueillette, Delphine. Pensées amicales à Claudette, Mama, au cœur plus qu'énorme. Bijour aussi à notre woofeuse américaine (pas de bol) Laila qui aura fait un bout de route avec nous dans le but d'une visite de la grotte de Pech Merle, sans charlotte, comme Sarko, haut lieu de l'art préhistorique, à Cabrerets, que j'ai décidé d'appeler « Moutonnerets « , depuis que le moutons y prospèrent plus que les chèvres, il y a bien longtemps.

Au prochain ! écrit d'une cabane, bien douillette pour nos mioches adorées.